Résumé

Rencontre au sommet entre Olivier Dubois et la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot. Revisitant une nouvelle fois le mythique Sacre du printemps d’Igor Stravinsky, le chorégraphe transfigure son interprète d’exception en samouraï dans l’attente du sacrifice. Divin !

À l’étoile qui pourrait être figée dans sa propre légende, le chorégraphe Olivier Dubois offre un Sacre : il l’invite à interpréter un rituel célébrant la vie – de rondes en adorations, de cortèges en glorifications – jusqu’à la mort qui marque la renaissance du printemps. Loin de l’ancienne Russie convoquée à l’origine par le compositeur Igor Stravinsky (1882-1971), le Sacre du printemps flirte ici avec l’imaginaire guerrier du Japon médiéval. Après deux premières variations, Olivier Dubois poursuit sa collection de sacres dans ce nouvel univers, en imaginant Marie-Agnès Gillot en samouraï auréolée de gloire se jetant dans un ultime combat. Un défi relevé avec brio par cette immense interprète du Ballet de l’Opéra national de Paris, qui ne cesse de se réinventer et continue de nous surprendre

Œuvre majeure du répertoire du XXe siècle, le Sacre du printemps (1913) est une pièce de contrastes, de ruptures, de répétitions et d’explosions dont la modernité absolue est propice aux interprétations les plus radicales. Ainsi Olivier Dubois continue-t-il d’explorer cette partition au regard des rituels archaïques qu’elle lui inspire, ne pouvant « répondre à cette musique en un seul spectacle ». Après le brûlant Prêt à Baiser / Sacre #1 en 2012, incarné par le chorégraphe en duo avec un interprète, et le politique Mon Élue Noire / Sacre #2, porté par la danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise Germaine Acogny, Olivier Dubois invite l’étoile Marie-Agnès Gillot à danser « le sacrifice de la vie pour les yeux du monde pour qu’ils puissent enfin regarder en face leurs mondes qui disparaissent ».

Générique

Création et conception Olivier Dubois
Avec Marie-Agnès Gillot
Musique Igor Stravinsky Le Sacre du Printemps et François Caffenne
Assistanat à la création Cyril Accorsi
Création et régie lumières Emmanuel Gary
Costumes Morgane Tschiember
Direction technique François Michaudel

Production COD – Compagnie Olivier Dubois / Olivier Dubois est actuellement artiste associé au CENTQUATRE-PARIS avec sa compagnie COD. COD – Compagnie Olivier Dubois reçoit le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France et de la Région Île-de-France.

En savoir plus

Agitateur de la scène contemporaine française, Olivier Dubois a signé ces dix dernières années quelques-unes des œuvres chorégraphiques les plus radicales : Tragédie (Festival d’Avignon, 2012), Elégie (Ballet National de Marseille, 2013), Mon élue noire Sacre # 2 (solo pour Germaine Acogny, 2015), Tropismes (Centquatre à Paris, 2019). Directeur du Ballet du Nord de 2014 à 2017, élu l’un des vingt-cinq meilleurs danseurs au monde en 2011 par le magazine Dance Europe, il jouit d’une expérience unique entre création, interprétation et pédagogie. Olivier Dubois est actuellement artiste associé au Centquatre à Paris. 

Née en 1975 à Caen, Marie-Agnès Gillot démarre la danse classique dès l’âge de 5 ans. Elle est rapidement repérée par sa professeure de danse Chantal Ruault, qui la pousse à passer le concours de l’école de danse de l’Opéra de Paris. Elle le réussit du premier coup, à 9 ans. Dès lors, Marie-Agnès Gillot poursuit un parcours exemplaire et brillant : émancipée à 15 ans pour son admission dans le Corps de ballet, promue quadrille en 1991, coryphée en 1992, sujet en 1994 et première danseuse en 1999 ; elle accède à la consécration, étoile, le 18 mars 2004, sur le ballet contemporain de Carolyn Carlson, Signes. Tout au long de sa carrière, elle côtoie les plus grands du milieu : Marie-Claude Pietragalla, Roland Petit, Mats Ek, Pina Bausch ou encore Benjamin Millepied. Tour à tour étoile, chorégraphe, actrice, chanteuse, engagée, professeure, elle se définit avant tout comme artiste.