Résumé

Où sont ces êtres qui évoluent sur une musique hypnotique ? Est-ce un corps unique parcouru de variations ou plusieurs individualités qui cohabitent ? Entre rêve et réalité, la jeune et prometteuse chorégraphe Sarah Adjou signe une expérience physique et sensorielle pour six danseuses. Préparez-vous à perdre tous vos repères !

Musique. Corps. Lumière. Trois éléments fondamentaux pour explorer les réactions à un environnement en mutation. La lumière oscille, révèle autant qu’elle dissimule, se joue des espaces et des profondeurs. Le son impose ses vibrations aux danseuses, entre minimalisme et rythmes frénétiques. Les corps évoluent entre unisson et dialogue, en état d’alerte permanent en réaction à ce qui les entoure. « Sonar », c’est ce moyen mobilisé par les chauvesouris (ou les sous-marins) pour détecter une présence. « Soñar », c’est aussi « rêver » en espagnol. SONAR, c’est perdre ses repères pour mieux se questionner.

Cette pièce pour six danseuses est directement inspirée du court-métrage SILO (2022), création in situ en collaboration avec le réalisateur Jérémie Mouillon et le compositeur-batteur Sébastien Brun. Dans ce cylindre de métal dont les protagonistes prennent peu à peu conscience, la chorégraphe Sarah Adjou questionne la notion de liberté face à l’enfermement à travers la relation entre le corps et le son, tout autant qu’entre les interprètes. Ainsi approfondit-elle la connexion qui se joue entre l’être et l’environnement, mais aussi la question de l’individualité de chaque interprète d’un corps qui pourrait être la société. Le doute permanent savamment instillé nous laisse à dessein intrigués.

Générique

Direction artistique, chorégraphie Sarah Adjou
Avec Marion Morlier, Lola Kervroëdan, Nikita Goile, Mia Bourhis, Mahuru Kumakawa, Sarah Adjou
Musique Sébastien Brun
Dramaturgie Xuân-Lan Bui Khac
Lumières Emmanuelle Stäuble
Diffusion et production Lucie Mariotto

Production Compagnie Yasaman / Avec le soutien du mécénat de la Caisse des Dépôts, de la DRAC Île-de-France, de Dyptik, du 100 ecs, de Arab Fund for Arts & Culture, de l'Association Milk Shake / Accueil en résidence et autres soutiens La Villette, Le 100 ecs, Dyptik, Le Carreau du Temple, Micadanses, Le CN D Pantin, La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla, Pôle en Scènes, le Théâtre Jean Vilar à Suresnes, La Poèterie, le Théâtre Saint-Quentin-en-Yvelines – Scène nationale et le Théâtre Paul Eluard de Bezons / Photos Court métrage SILO © Jérémie Bouillon et Sarah Adjou

En savoir plus

Chorégraphe et interprète, Sarah Adjou développe une gestuelle singulière et intrigante. Elle compose le mouvement à partir des sensations qui traversent le corps lors d'actions quotidiennes. Travaillant avec la singularité et l'imagination de chaque interprète, elle crée une danse contemporaine précise et corporellement exigeante. Elle s'est formée auprès de workshops de compagnies comme Batsheva, L.E.V, NewDialect, Ultima Vez, Pepping Tom, Akram Khan et la Compagnie du Hanneton. Elle a notamment dansé dans la pièce l'Antigonie d’Aline Derderian (Compagnie Consensus), présentée à Londres et à Erevan, ainsi que dans Tango Shortcuts de Patrice Meissirel. Après un premier solo Introspection (2016), Sarah Adjou poursuit son travail avec la création de deux trios, Genèse d’Ève (2017) et Exhibition (2019), présentés lors de festivals, scènes ouvertes et concours (Sobanova, Slash, Wynkl, Togaether). Elle crée la compagnie Yasaman en 2019. Sa première pièce KHÁOS, présente l'évolution de 5 danseurs, de la matière organique à l’identité personnelle. Depuis, elle se consacre pleinement à l'activité de la compagnie Yasaman.